Ce canevas intitulé « Au coin du feu » est le premier de ma collection. Il a donc une valeur sentimentale, particulière. Pour la petite anecdote, je l’avais trouvé sur la brocante qui se tient régulièrement sur l’avenue Voltaire à Paris, à quelques mètres même du tout premier local de Walk In Paris. Comme quoi ! (fin de l’anecdote, je n’ai pas trouvé meilleure conclusion). Depuis peu, un ami au talent immense (Lucas Pastor) m’a peint un tableau qui idéalise mon rêve absolu. Il m’a représenté devant une magnifique chaumière en forêt, jouant à la balle avec un labrador géant. De quoi nourrir encore plus mon inspiration. De quoi me jeter dans mes rêves les plus fous pour un jour concrétiser celui-là ! En le voyant exposé, j’ai flashé, je me retrouve beaucoup dans l’animal qu’est le labrador. Et les voir là, tous les deux, sereins, au coin du feu. Ça m’a évoqué du réconfort et de l’apaisement. J’ai dégainé mon plus beau billet de 10€ (un truc comme ça) et je l’ai acheté en me disant qu’il serait mon petit totem qui m’accompagnerait dans mes périodes de création, accroché face à moi dans tous mes studios de musique. J’ai souvenir de l’avoir fixé du regard de nombreuses minutes les fois où l’inspiration ne venait pas du tout. Et puis un jour, j’ai déménagé vers un appartement plus grand et en tombant sur quelques autres magnifiques trouvailles brodées, j’ai commencé à agrandir la famille de ces vieux canevas qui à présent ornent mes murs (il faudrait à présent que j’agrandisse les murs.). Les labradors apaisés ont été rejoints par le chat chétif, Johnny Hallyday, une esquisse ratée de Michel Platini, beaucoup de vieux paysans, des chevaux pailletés, Jésus-Christ, et d’autres merveilles d’un autre temps. D’ailleurs, les canevas à broder étaient une activité comme une autre à l’époque où League Of Legends n’existait pas. Il n’est pas rare de tomber plusieurs fois sur les mêmes modèles que je possède déjà dans les brocantes ou sur les sites de seconde main. Mais ces deux labradors-là, je ne les ai jamais revus. J’aime penser qu’ils sont uniques et uniquement à mes côtés.